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MIGUEL

Koba Civique

Jeune citoyen au service de la transformation digitale des mairies

le 18 décembre 2018
  

Les pays européens les plus avancés en termes de service publique numérique

Grand défi des décennies à venir pour l’Union Européenne, le passage au tout numérique demande du temps. Et beaucoup de pays européens accusent toujours un retard notable, notamment dans le domaine administratif. Quels sont les pays les mieux classés ? Quelles dispositions ont-ils mis en place ?

 

Le classement DESI (Digital Economy and Society Index)

Créé en 2015, cet indice permet de calculer les performances de chaque pays européens en terme de transition numérique et ainsi de savoir sur quels domaines se concentrer.

En fonction de critères définis, chaque pays dispose d’une note comprise entre 0 et 1,1. Cette dernière étant la meilleure note possible.

Les éléments évalués dans le DESI sont les suivants :

  • La connectivité: qualité de la couverture réseau dans le pays
  • Le capital humain / Connaissances digitales: compétences demandées pour internet et connaissances de la population pour l’usage des services en ligne.
  • L’utilisation des services sur le web: quels sont les usages des citoyens du pays sur internet ?
  • Intégration des technologies digitales dans le business
  • Services publics digitaux: focus sur l’e-santé et l’e-gouvernement, c’est-à-dire les démarches administratives.

En 2017, les pays dominants provenaient de l’Europe du Nord :

  1. Danemark avec un score de 0,71
  2. Finlande qui a obtenu 0,68
  3. Suède avec 0,67
  4. Pays-Bas avec 0,67

Viennent ensuite le Luxembourg et la Belgique ainsi que le Royaume-Uni et l’Irlande qui ont réalisé de gros progrès ces dernières années. L’Estonie, pays pionnier pour les services web n’atteint que la 9ème place en raison du retard de ses entreprises.

De la 10ème à la 15ème, l’on retrouve respectivement l’Autriche, l’Allemagne, Malte, la Lituanie, l’Espagne et le Portugal, pour lequel les progrès en connectivité ont été les plus importants.

(Source : Business Insider.fr )

 

L’Estonie, pays avant-gardiste du numérique dans l’Union Européenne

Comme évoqué ci-dessus, ce petit pays européen est le premier à s’être lancé dans l’aventure du numérique, et ce dès 1991. Aujourd’hui, la majorité de la population utilise les services numériques dans la vie quotidienne. Ils se déclinent sous tous les plans : la santé (ordonnance numérique, sécurité sociale en ligne), élections en ligne, paiement des impôts en ligne, usage du smartphone pour se garer ou effectuer ses achats…

Là où l’Estonie se distingue le plus est par la création d’une carte d’identité à puce comprenant de nombreuses données personnelles : permis de conduire, informations d’ordre médical, pour les transports en commun ou tout autre service public.

A la fin de l’année 2014, l’Estonie a mis en place un système d’e-citoyenneté pour les étrangers non-résidents et les investisseurs. Cela permet, entre autres, une plus grande aisance dans la création d’entreprises.
Depuis son lancement, pas moins de 17 000 personnes ont bénéficié de cette « digital identity card »

 

Comment l’Estonie assure-t-elle la sécurité des données personnelles de ses citoyens ?

A l’ère du RGPD, entré en vigueur en mai 2018, l’Estonie avait déjà un cadre législatif très stricte pour la conservation et la protection des informations personnelles de chacun. Diverses lois concernant la protection des données individuelles, l’accès à l’information ou l’accès à internet ont ainsi été votées. En plus de cela, le pays fait appel à une agence publique indépendante qui est spécialisée dans la protection des données et assure les libertés individuelles des concitoyens.

Enfin, la confiance de chaque citoyen contribue en grande partie au succès de la transition numérique estonienne.

 

Comment le pays a -t-il mis en œuvre sa transition numérique ?

L’Estonie est un pays provenant de l’ex URSS. Las des lourdeurs administratives imposés par le soviétisme, les dirigeants du pays ont décidé d’intégrer l’administration numérique à leur reconstruction économique.

L’Estonie a instauré le programme Saut du Tigre (Tiigrihüp en estonien) qui avait pour but de basculer au tout numérique.
Pour y parvenir, le pays a pu compter sur ses ingénieurs très qualifiés dans le domaine et l’éducation de sa population sur le sujet. Sont apparus des programmes dédiés dans les écoles, des infrastructures techniques, la formation de tous les fonctionnaires du pays.

Quelques exemples concrets :

  • Projet pilote pour déployer la 5G à travers le pays
  • Services bancaires à la pointe de la technologie
  • Cours de codage pour les élèves âgés de 7 à 19 ans

L’atout majeur du pays réside dans le fait que sa population suit les avancées technologiques, ce qui permet à l’Estonie de développer des services toujours plus innovants.

(Source : La Tribune.fr )

 

Et la place de la France dans tout ça ?

Dans le classement 2017 du DESI , la France ne pointait qu’à la 16ème place. Le pays accusant notamment un retard dans la dématérialisation de ses services divers (sécurité sociale, impôts, demande de création de carte d’identité ou passeport, obtention d’une carte grise  …). La population française, en majorité les personnes les plus âgées ont également du mal à passer le cap du numérique, ce qui freine les avancées déjà mises en place par les gouvernements successifs. 

Les idées reçues sur le numérique font également du tort à son développement. En effet, la technologie est assimilée par bon nombre de citoyens comme la fin de leur emploi ou des relations humaines avec le personnel employé.

Autre point négatif : les administrations publiques françaises emploient moins de 1% des ingénieurs en informatique nécessaires à leur transition. Le besoin d’emploi dans el secteur public du numérique s’élève à 20%. Pour le moment, il est compensé par la sous-traitance avec des entreprises privées. (Source : La Tribune.fr )

Seul point positif : les entreprises françaises sont largement passées au numérique pour des raisons de gestion et de gain de temps. En effet, réaliser des démarches sur le web demande moins de temps que de se rendre au centre des impôts ou rédiger des courriers et les expédier par La Poste.

 

 

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