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le 24 novembre 2017
  

Smart city : un sujet à prendre en main rapidement

 

On entend de plus en plus parler de la Smart City, cette ville intelligente qui doit permettre d’améliorer la vie de ses habitants. Si certaines villes font figure de pionnières et commencent déjà à tirer les conclusions de leurs essais, beaucoup peinent à s’y mettre. Alors qu’est-ce qui bloque ce passage au tout numérique ? Et comment y remédier ?

 

Qu’est-ce qu’une Smart City ?

 

Avant tout, il est important de déterminer ce qui caractérise une Smart City. On peut la définir comme une ville intelligente dans laquelle les technologies d'information et de communication (TIC) sont utilisées dans le but d’améliorer la qualité des services des villes, optimiser les coûts et améliorer l’organisation de la ville.

Elle s’impose comme une véritable nécessité lorsque l’on sait qu'aujourd'hui la moitié de la population mondiale vit en ville, un chiffre en constante évolution qui pourrait atteindre 70 % en 2050.

Le concept de Smart City n’est pas nouveau puisque Hong-Kong et Singapour ont développé leurs services de pointe et leurs technologies notamment avec les Supertrees, des arbres artificiels qui régulent la température. En Europe, l’angle est différent puisque les villes doivent fonder leurs évolutions technologiques sur des aspects culturels et territoriaux.

Ainsi, ce qui caractérise la Smart City c’est :

  • De mettre les données au service des citoyens : Le concept s’appuie sur des principes de participation des citoyens et de transparence des communes.
  • Des projets data qui impliquent plusieurs opérateurs urbains doivent être mis en place. Par exemple, Paris mesure les déplacements et la pollution atmosphérique et rend ces données visibles sur l’Open data de la ville. Les citoyens peuvent ainsi les consulter.
  • Anticiper le développement de la ville

L’idée est donc de développer des dispositifs et apporter des solutions aux problèmes des citoyens mais en respectant le budget et l’environnement. Les décideurs s'appuient sur une fine analyse des données pour gérer au mieux la ville en prenant en compte les citoyens, les aspects économiques et environnementaux. La Smart City se veut transversale et non traiter ces aspects individuellement.

 

Mais les villes peinent à s’y mettre

 

Si le concept de Smart City semble être un projet très intéressant pour les villes, celles-ci semblent rencontrer des difficultés à le mettre en place. En effet, certaines villes ne semblent pas prêtes à la transversalité qu’impose la ville intelligente et mettant en lien les intelligences, les expériences et les données. Les villes devraient constituer un réseau d’agents autour d’un projet. Or, parce que le concept est mal compris, souvent des structures sont créées et dédiées à la ville intelligente. L'évolution des modes de travail est encore trop peu engagée pour permettre une réelle mise en place des fondements de la Smart City.

Par ailleurs, ce qui empêche les collectivités de passer au tout numérique est aussi un manque de connaissances. En effet, les élus et cadres territoriaux n’ont pas toujours, de par leur formation, le savoir nécessaire qui entraîne une mauvaise compréhension du territoire. Or, celle-ci est indispensable. Il faut donc avant tout exposer aux élus les enjeux des nouvelles formes d’intelligence et l’appropriation de l’Open data.

Des formations seraient nécessaires pour permettre aux collectivités de maîtriser les données numériques pour qu’ils puissent les récupérer et les exploiter sans devoir faire appel à une entreprise extérieure dont ils seraient dépendants. L’autre problème qui se pose à propos de ses données et que dans le cadre de la Smart City, elles doivent être mises à la connaissance des citoyens. Mais, lorsque l’on sait que 16 % des Français ont des difficultés pour lire et écrire, cela devient problématique.

 

Pourtant, il y a urgence à passer au tout numérique

 

Si l’étude sur Les enjeux du numérique des territoires a démontré que des initiatives des villes intelligentes ont été mises en place dans plusieurs villes, cela concerne essentiellement celles qui ont entre 5 000 et 20 000 habitants. Il reste encore de nombreuses villes qui doivent passer au tout numérique.

Les freins à la Smart City sont donc nombreux pourtant l’Open Data dans les villes est d’une grande importance. En effet, ce sont les connaissances et analyses des données qui vont permettre d’accroître les performances de la ville. La diversité des sources comme des données permet de mieux visualiser et donc comprendre le fonctionnement de la ville et de ce fait, de se rendre compte des dysfonctionnements. De plus, l’analyse de ces données est le meilleur moyen de mettre en place de nouveaux services qui répondent aux nouveaux besoins des usagers.

Tout l’enjeu pour les villes réside dans le fait de rendre ses données lisibles et exploitables par tous les acteurs ce qui englobe les citoyens.

 

La Smart City s’impose comme l’exemple à suivre mais trop de freins empêchent encore son développement. Les élus recherchent donc des solutions pour prendre en main ce sujet rapidement et regrettent le manque de coopération des départements et des régions pour les y aider.

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